Voyages amoureux
Et voici le numéro 4 sur 7 (snif ça sent la fin des vacances, mais je suis naze :-(, je sens que je vais prendre mon lundi pour dormir):
Voyages amoureux
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénetrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à la fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des vois chères qui se sont tues.
Paul Verlaine (Poèmes saturniens)
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénetrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à la fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des vois chères qui se sont tues.
Paul Verlaine (Poèmes saturniens)
PS : Vous remarquerez ça marche aussi pour la bière, moi je dis ça, je dis rien.