Suite à un commentaire d'une de mes soeurs, racontant ouvertement que j'ai eu une époque où je n'étais pas célibataire et où j'avais plusieurs copines (faits non avérés, je tiens à le souligner, mais malheureusement pas tout à fait faut, désolé), il y a une chose que j'ai toujours faite (être fidèle ? euh joker), non me proteger, Protegez vous !!! Bordel.
Le 5 juin 1981, paraissait dans le bulletin hebdomadaire des Centres de contrôle des maladies (CDC) d'Atlanta (Etats-Unis) la première communication sur une forme rare de pneumonie frappant cinq homosexuels. Un quart de siècle plus tard, le monde vit toujours avec la pandémie de sida, qui continue de s'étendre. Lors d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies, qui se tient du 30 mai au 2 juin à New York, l'Onusida devait présenter un préoccupant état des lieux.
En vingt-cinq ans, le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) a touché 65 millions de personnes et en a tué plus de 25 millions. Si l'Afrique subsaharienne reste la plus touchée, l'ancienne URSS est la zone où l'infection se propage le plus rapidement. Pour nombre de pays, le pire pourrait être à venir. Des résultats concrets ont été obtenus là où de réels efforts dans la prévention et l'accès aux traitements ont été faits. Mais, souligne l'Onusida, "beaucoup de pays ont échoué à atteindre les engagements pris dans la déclaration adoptée par les Nations unies en 2001", lors de la précédente session extraordinaire. Des progrès ont été obtenus depuis 2001. Le Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme a été créé et il fonctionne. Les ressources financières internationales s'élèvent au total à 8,3 milliards de dollars. Pour assurer la pérennité de ce financement, un nouveau dispositif, la Facilité internationale d'achat de médicaments (FIAM), qui inclut notamment la taxe sur les billets d'avion, va être lancée le 2 juin par une quarantaine de pays, dont la France, le Brésil et le Royaume-Uni.
Néanmoins, en France, Act Up, Aides et Solidarité sida soulignent que les objectifs fixés par l'ONU ne seront pas atteints "si les contributions des pays riches ne sont pas sensiblement augmentées dans les années à venir". Les Nations unies estiment que le sida constitue une menace pour la sécurité internationale et pour le développement. Il ne suffit plus de répondre dans l'urgence à la crise sanitaire, il faut enclencher une riposte stratégique globale. Sinon, le monde vivra encore longtemps avec cette catastrophe, qui fait 8 000 morts par jour et pourrait tuer des dizaines de millions de personnes dans les vingt années à venir.
Le Monde du Vendredi 2 juin 2006
Paul Benkimoun
